Sud Ouest du 25/05/2015 La Route des Drôles : retour aux sources
Publié le 25/05/2015 à 03h50 , modifié le par Jean-Charles Galiacy La huitième édition du festival dédié à la jeunesse démarre cette fin de semaine. Une douzaine de spectacles, interprétés par 150 enfants et ados, sont au menu. Elle se clôturera dans une dizaine de jours par « La Dispute » de Marivaux, les jeunes comédiennes en robe de princesse XVIIIe, perchées sur des talons de douze centimètres de haut. La Route des drôles, huitième édition, va de nouveau avaler des kilomètres et proposer des voyages, sur les planches des salles des fêtes de Nérigean, Cabara et Saint-Quentin-de-Baron. Le festival de théâtre, qui permet à des enfants et adolescents de Gironde de se produire dans des conditions professionnelles, offre ce printemps une douzaine de représentations.
'est-ce pas injuste que les gentils gagnent toujours à la fin des contes ? Une drôle de question posée par deux classes de terminale du lycée professionnel Henri-Brulle, à l'occasion d'un projet théâtre. « L'idée, c'était d'écrire une pièce de manière collective. Ces élèves sont en filière vente ou accueil, ils doivent donc être à l'aise et facilement communiquer », indique Sophie Boisdet, professeur de lettres et d'histoire, à l'origine du projet avec Jean-Luc Perrot, professeur de vente. Le programme de français prévoyait d'aborder les contes et la justice. Ne restait plus qu'à faire émerger des idées de scénarii.
Après quasiment un an d'écriture lors de leur première, les 26 élèves sont passés depuis la rentrée aux phases de répétition. Avec, en ligne de mire, la date du samedi 9 mai, jour de l'unique représentation à la salle des fêtes de Libourne (1). La pièce intitulée « Règlement de contes » servira de préambule au 8e festival de théâtre d'enfants La Route des drôles, programmé du 29 mai au 6 juin.
« Les aider à se libérer »
La principale difficulté fut l'emploi du temps des lycéens, partagé entre stages, cours et vacances. « À chaque retour de stage, il a fallu relancer la machine. C'était difficile. Mais là, on commence à récolter le fruit de notre travail », apprécie Valérie Amoreau, metteur en scène, partie prenante du projet depuis le début avec sa collègue Valérie Domengie.
Les décors seront ainsi réalisés par les élèves de Claire Desveau, prof de peinture, et ceux de Robert Gestraud, prof de menuiserie.
Parallèlement à leur travail, les lycéens sont allés au théâtre grâce à un partenariat avec le Liburnia. Ils ont vu deux pièces l'an dernier, une cette année. Pour beaucoup, il s'agit des seules fois. D'où l'intérêt d'un tel projet. « La plupart de ces élèves pensent que la littérature et la culture, ce n'est pas pour eux. Là, on leur montre que si. Et puis ce sont des ados, avec toute leur timidité, ça permet de briser des chaînes et de les aider à se libérer. »
D'autres enseignants ont rejoint l'aventure. Les décors seront ainsi réalisés par les élèves de Claire Desveau, prof de peinture, et ceux de Robert Gestraud, prof de menuiserie.
Blanche-Neige rock'n'roll
Comme j'en ai un peu marre des cours, ça permet de faire autre chose
Pour Valérie Amoreau, « l'art est surtout un vecteur fondamental de confiance en soi et de prise de responsabilité ». La preuve avec Vincent Chiapino, 18 ans, en terminal bac pro accueil. Lorsqu'on lui a présenté le projet l'an dernier, il avoue avec honnêteté s'être dit : « Pourquoi c'est tombé sur nous ? ». Presque deux ans plus tard, celui qui incarne Papa Ours accusant Boucle d'or de ne pas être aussi innocente que ça se révèle excellent acteur. « Comme j'en ai un peu marre des cours, ça permet de faire autre chose. » Megane Belloq, 17 ans, en terminale vente, incarne une Blanche-Neige rock'n'roll. Et c'est ce qu'elle aime : « On l'imagine toujours gentille alors que là, elle est méchante et crée des problèmes. J'aime bien jouer ce rôle. »
Et malgré des intérêts souvent différents entre les deux classes, et parfois même en leur sein, les élèves se créent des souvenirs en commun. À l'inverse, ils apprennent aussi à collaborer avec des personnes autres que leurs amis. Comme dans le monde du travail.
(1) À 20 heures à la salle des fêtes. Tarif : 2 à 4 euros.
La septième édition du festival de théâtre d'enfants, La Route des Drôles, s'est achevée le week-end dernier à Saint-Quentin-de-Baron après neuf jours de spectacles, et dix créations jouées par 180 enfants et jeunes de la région.
Au dire des participants et des organisatrices, cette édition a été un succès sur tous les plans. Tous les soirs, les apprentis comédiens ont donné le meilleur d'eux-mêmes, jouant avec beaucoup de justesse les textes écrits pour l'occasion devant des spectateurs venus très nombreux.
Certains moments resteront gravés plus que d'autres comme par exemple la performance des adolescents de Sainte-Terre avec leur pièce « Promotion au rayon pigeons » ou bien les primaires de Nérigean qui ne verront plus le verbe être et le verbe avoir de la même façon avec « Grammaticos ».
Très belle performance également des adolescents de Mot à Mots qui ont scotché le public. Sans oublier la représentation des jeunes de l'IME de Saint-Émilion… Une chose est sûre, les yeux ont brillé de fierté.
La prochaine édition se déroulera du 29 mai au 6 juin 2015. Renseignements au 06 81 03 60 38.
Cela fait sept années que cela dure et La Route des Drôles continue sur le chemin d'une certaine notoriété. Vendredi dernier a débuté ce festival de théâtre sur la scène de la toute nouvelle salle des fêtes de Brondeau de Sainte-Terre avec le spectacle « Qui perd gagne ! », joué par les enfants de Art'Piste. Même si les jeunes artistes étaient très émus, avec un peu de trac pour certains et une assurance plus nette pour les autres, ce fut un vrai régal pour tous.
Samedi soir les adolescents de Art'Piste ont interprété « Promotion au rayon pigeons », dont l'humour a fait le bonheur du public.
Il en était de même avec les Ado'D'rôles de Targon le dimanche après-midi, avec l'histoire intitulée « Le Voyage d'Alice.
Le spectacle continue jusqu'au samedi 7 juin à 20 heures à Saint-Quentin-de-Baron pour la soirée de clôture avec la pièce écrite et jouée par les adolescents de Kaleidoscope, « Aux merveilles ». Ce festival permet, on le voit, aux élèves des différentes associations de la région (Art'Piste, Ado'D'rôles, Kaléidoscope, Mots à mots, Éphémères ou Art et expression) de monter sur scène tout au long de cette semaine.
Simone Tomasin
Renseignements sur laroutedesdroles.wifeo.com ou au 06 81 03 60 38.
Théâtre : la Route des drôles fête son âge de raison
La septième édition du festival débute cette fin de semaine pour une dizaine de représentations assurées par enfants et ados dans des conditions professionnelles
Le temps du trac se trame. Voilà des mois qu'ils se préparent tous pour jouer, enfin, devant leur public. Près de 180 enfants et adolescents du Libournais et de ses environs, issus de plusieurs associations, ont planché durant des mois afin de préparer la septième édition de la Route des drôles, ce festival de théâtre destiné aux apprentis comédiens et organisé dans des conditions quasi professionnelles.
Suffit de feuilleter le livret de programmation pour s'en convaincre. Suffit de se rendre à l'un des dix spectacles programmés cette année à Nérigean, Sainte-Terre ou Saint-Quentin-de-Baron, où les pitchounes et leurs aînés en pleine puberté, seront sous les feux des projecteurs comme de vraies vedettes des planches.
« Les adultes de demain »
« Dans ce festival, l'important c'est l'enfant », continuent de marteler les deux Valérie, Amoreau et Domengie, organisatrices de l'événement. « C'est une magnifique machine à promouvoir les adultes de demain en leur offrant la possibilité de construire avec d'autres les chemins du possible », explique la seconde dans son édito de cette septième édition.
C'est donc l'âge de raison pour la manifestation dont le concept n'a pas varié d'un iota : que les enfants/ados accomplissent une démarche artistique de bout en bout, de la création théâtrale jusqu'à la scène.
Le thème choisi, cette année, est « être et avoir. » « Ce n'est pas une mécanique scolaire, prévient Valérie Amoreau, mais l'envie de se poser la question : quelle est l'utilité d'être ou d'avoir ? » Les élèves de différentes associations de la région (Art'Piste, Ado'D'rôles, Kaléidoscope, Mots à mots, Ephémères ou Art et expression) ont donc travaillé sur différentes histoires.
Le public pourra ainsi notamment découvrir « Mark Eting », « un monde où l'on peut se procurer tout ce qu'on veut tout le temps mais qui, du coup, fait changer les rapports humains. »
Une autre pièce prend place dans un supermarché et revient sur la notion d'être humain devenant objet, du petit personnel harcelé, tyrannisé par la chefferie. Dans le spectacle de clôture, « Aux merveilles », entièrement écrit par les adolescents de l'association Kaleidoscope, il sera carrément question de vente d'humains, avec la semaine de l'enfant ou le mois du noir, moins cher… « C'est assez atroce mais c'est drôle », livre Valérie Amoreau.
« Depuis le début, nous cherchons toujours à travailler sur ce qu'est un être humain, poursuit-elle. C'est quoi un individu ? Comment se développe-t-il ? Le théâtre est un vecteur important pour se poser ce type de questions. »
La Route des drôles débute vendredi (20 heures) à la salle Blondeau de Sainte-Terre avec le spectacle « Qui perd gagne ! », joué par les enfants de Art'Piste. La soirée de clôture aura lieu le samedi 7 juin (20 heures) à Saint-Quentin-de-Baron avec la pièce écrite et jouée par les adolescents de Kaleidoscope, « Aux merveilles » Renseignements sur le site Internet laroutedesdroles.wifeo.com ou au 06 81 03 60 38.
Vendredi dernier et pour la première fois, les enfants des ateliers théâtre de l’association Art Piste ont pu jouer à domicile dans le cadre du festival de théâtre de la Route des drôles qui clôturait ce week-end cette sixième édition après 10 jours de tournée à travers le Libournais et l’Entre-deux-Mers.
Samedi, jour de clôture, ce sont les adolescents qui ont relevé le défi avec leur pièce « Avec ou sans » qui mêlait le mime et la parole, le noir et la couleur. Les jeunes comédiens ont d’ailleurs été acclamés par les 200 spectateurs. Puis est venue la cérémonie de clôture avec la remise des distinctions par le jury d’enfants à l’ensemble des troupes participantes qui à la fin de chaque spectacle se réunissaient pour délibérer.
Une belle histoire menée de main de maître par Valérie ; Valérie, les deux complices, réalisatrices et animatrices de cette sympathique aventure. Toutes deux ont reçu une ovation méritée par le public et les acteurs…
La soirée s’est poursuivie autour du concert du groupe de rock libournais Absinthe qui présentait ses propres créations.
Ce week-end, le festival de théâtre d’enfants La Route des drôles a clôturé sa sixième édition à Sainte Terre après dix jours de tournée à travers le Libournais et l’Entre-deux-Mers. Samedi, jour de clôture, ce sont les adolescents de l’association Art’Piste qui ont relevé le défi avec succès en jouant leur pièce « Avec ou sans », mêlant le mime et le parlé, sous les yeux ébahis des quelque 200 spectateurs présents.
Près de 180 enfants et jeunes sont montés sur les planches cette année pour donner le meilleur d’eux-mêmes. 10 créations ont ainsi pu être jouées. Des spectacles de très haute qualité tant sur le plan du jeu que de la mise en scène mise en valeur par des éclairages quasi professionnels rendus possibles par le prêt de matériel scénique par l’Iddac, agence culturelle de la Gironde (Conseil général).
Beaucoup d’émotions, de joie partagées et de rencontres avec, par exemple, les 18 jeunes de l’Institut médico-éducatif (IME) de Saint-Émilion, qui ont joué leur pièce avec brio, transcendant leur handicap.
Ouverture à la culture
Des souvenirs pleins la tête, les organisatrices Valérie Amoreau et Valérie Domengie pensent déjà à la prochaine édition qui aura pour thème « Être et avoir », et qui promet, là encore, de permettre aux compagnies et aux associations participantes de créer librement. « Ce festival est une fantastique machine à création, qui permet de mettre en valeur le travail artistique des enfants, une aventure collective où le talent de chacun (comédiens et bénévoles) est mis au service de tous. C’est une ouverture à la culture, qui doit servir au plus grand nombre et surtout en milieu rural. »
« Le festival doit continuer à s’inscrire sur le territoire comme un événement culturel majeur impliquant les jeunes de la région. Et d’autres associations ou écoles peuvent nous rejoindre et bénéficier ainsi des atouts de cette manifestation. »
6e édition de La Route des drôles : 11 spectacles de petits et grands enfants seront proposés.
La troupe de Art’Piste avait interprété « Le Théorème de l’amour » en 2009, pièce qui sera rejouée par les adolescents de la ludothèque de Créon. (photo archives V. D.)
Dernière ligne droite, place aux ultimes répétitions et au brin de trac : La Route des drôles reprend le chemin des planches pour sa 6e édition et neuf spectacles en neuf jours. Sous le thème de la bichromie, des dizaines de jeunes, âgés de 6 à 20 ans, vont présenter les pièces qu’ils préparent depuis plusieurs mois dans des conditions quasi professionnelles. Le festival débute demain pour s’achever le 8 juin.
À la baguette, deux Valérie qui enchaînent les journées à rallonge depuis un bon petit mois afin que public et acteurs en culottes plus ou moins courtes en prennent plein les yeux. Sur les planches, un peu partout sur le territoire (voir par ailleurs), on retrouvera les lycéens de Max-Linder de Libourne, les ados de la ludothèque de Créon ou les jeunes de l’IME de Saint-Émilion.
Costume et maquillage
À l’origine, Valérie Amoreau souhaitait « fédérer les associations du spectacle vivant présentes sur le territoire autour d’un événement ». Pari réussi. Le projet, six ans déjà, s’est taillé un nom et une réputation. Et La Route des drôles espère bien attirer jusqu’à 2 500 spectateurs.
Des stages de décoration ont eu lieu durant les vacances scolaires afin de préparer la scénographie. Dans leurs stocks, les deux Valérie peuvent compter sur près de 300 costumes, préparés au cours des précédentes éditions. « Notre ambition, c’est de vraiment créer un rendez-vous dans des conditions professionnelles, insiste Valérie Amoreau. Il faut qu’il y ait du rêve pour tout le monde. Lorsque le public rentre, il voit une salle polyvalente transformée en théâtre. Tout cela permet de mettre en valeur le boulot des enfants. »
Avant de passer sous les feux des projecteurs, les comédiens en herbe font donc comme les pros. Le traditionnel repas des comédiens précède la séance maquillage puis les minutes dédiées à la relaxation. Enfin, place à la représentation devant un parterre d’appareils photos et de caméras des papas-mamans qui sont très intensément conviés à donner la main à la patte et, bien sûr, à venir aux spectacles…
Un jury pour chaque pièce
Les comédiens, eux aussi, sont invités à investir le public lorsqu’ils ne sont pas sur scène. « Un jury, différent pour chaque représentation, relève les qualités spécifiques à chacune des pièces », précise Valérie Domengie.
Cette année, la thématique choisie donne des spectacles volontiers hauts en couleur. « C’est parti dans tous les sens ! », sourit Valérie Amoreau. Les bambins de Saint-Quentin-de-Baron et de Nérigean parleront notamment des « Gens de couleurs » et ceux de Sainte-Terre d’un univers où les couleurs commencent à disparaître… Des spectacles bourrés d’imagination qui devraient changer du train-train quotidien.
Les enfants sur scène comme les professionnels. (photo V.D.)
De villes en villages, la Route des drôles s'est arrêtée la semaine dernière pour deux soirées à la salle des Dominicains de Saint-Émilion. Mardi, ce sont les Éphémères, de l'IME, qui ont ouvert la danse dans une représentation de « La Ville dans la nuit ». « La troupe existe depuis très longtemps », explique Jésus Sanz, psychomotricien.
En général, ceux qui jouent sont en dernière année, et ça change tous les ans. Voir ces jeunes en grande difficulté se révéler sur scène surprend tous les ans, aussi bien leurs éducateurs que les bénévoles de l'association au cœur de ce festival de théâtre pour enfants. « C'est un moment magique, s'émerveille Valérie Domengie, bénévole au sein de la Route des drôles, aussi bien pour eux que pour les spectateurs. »
Intégration sociale
Jouer et apprendre un rôle, être sur scène, faire partie d'un groupe pour une pièce, autant d'exercices qui ne sont jamais anodins, a fortiori pour ces jeunes. Ils en tirent un travail immense, réalisé dans une forme de jeu : un travail sur le langage, sur l'expression corporelle, sur la prise de conscience. Pour ces acteurs qui se prennent au jeu, la pièce pourra aussi avoir véritablement un rôle d'intégration sociale : on est dans un groupe, on devient un personnage, on est regardé.
Les psychomotriciens restent à leur côté pour gérer les craintes qui peuvent toujours se manifester, jusqu'aux dernières secondes avant l'entrée en scène, les peurs et les angoisses face à un moment qui sera aussi magique que redouté. Ces éducateurs s'étonnent eux-mêmes des résultats et des effets sur les jeunes, parfois en difficulté sur la question de l'oralité.
Les décors sont aussi un vecteur porteur où chacun met son petit coup de pinceau, son petit découpage. Ensuite, les membres du festival mettent en scène. Pas un spectacle de fin d'année, mais du vrai théâtre, avec un éclairage professionnel, une sonorisation, une vraie scène. Les trois coups… Le rideau s'ouvre.
Les enfants de la classe de CM2 de l'école Élie-Janaillac de Saint-Émilion ont représenté le soir suivant « Le Monde en 80 jours ».
Publié le 11/05/2012 à 06h00 http://www.sudouest.fr/2012/05/11/comediens-en-herbe-sur-la-route-712148-790.php
Comédiens en herbe sur la route
La Route des drôles, festival qui met en scène de jeunes comédiens en milieu rural, démarre ce soir et propose douze spectacles jusqu'au 19 mai .
Donner le meilleur, à l'image de trois lycéens de Max-Linder qui interpréteront pendant une heure et quart, « Art ». (Photo V. D.)
La Route des drôles se déroulera du vendredi 11 au samedi 19 mai. Ce festival de théâtre itinérant, créé par Valérie Amoreau voici plus de cinq ans dans la région, et rejoint depuis quelques années par Valérie Domengie, fait la part belle aux comédiens en herbe avec la volonté de donner à voir du théâtre de qualité en milieu rural. « Là où il y a peu de spectacles et là où les gens ont peu de chance d'assister à une représentation théâtrale », indiquent les organisatrices. « Le festival est une magnifique machine à création : bien sûr, il y a les jeunes et leur formidable énergie créatrice, ils font partie intégrante du projet. À chaque étape, ils retroussent leurs manches, participent aux décisions. Nous, nous ne sommes là que pour porter leurs envies et donner vie à leurs rêves. »
« Outre les enfants et les jeunes, il y a tous les bénévoles qui gravitent autour et participent activement au bon déroulement du festival, précise aussi la créatrice du festival. Depuis le début, nous sommes soutenues financièrement par des petites communes (Saint-Quentin-de-Baron, Nérigean), d'autres nous apportent un soutien logistique. »
Cette année, le thème retenu est « Scènes en transposition » ou comment faire du neuf avec du vieux. Pendant l'année scolaire, les 200 enfants et jeunes (de 5 à 18 ans) ont exploré les univers du conte, de la littérature, de la bande dessinée, du cinéma… Ils ont analysé, compris et créé des « adaptations ». 12 créations, 12 spectacles jalonneront ainsi cette 5e édition de la Route des drôles. « C'est un festival de couleurs et d'idées », qui vous est proposé et la diversité des pièces proposées cette année n'a d'égal que celle des scénographies et des costumes (voir programme ci-dessous).
Les comédiens viennent de Sainte-Terre, Saint-Émilion, Libourne, Créon, Saint-Quentin-de- Baron, Libourne ou Nérigean et ont en commun le désir de montrer le meilleur d'eux-mêmes. Pour cela, ils bénéficieront de conditions de jeux quasi-professionnelles (mise en lumière, sonorisation, repas des compagnies…). Tout est fin prêt ! Le spectacle peut commencer.
http://www.sudouest.fr/2010/05/26/le-festival-de-theatre-en-culottes-courtes-101484-3021.php Le festival de théâtre en culottes courtes
Troisième édition, du 28 mai au 12 juin. Trois cents enfants monteront sur les planches à Nérigean, Saint-Quentin-de-Baron, Branne et Libourne.
Comme l'an passé, les enfants assureront le spectacle qu'ils auront imaginé, écrit et mis en scène. Photo archives « SO »
«L'ouverture à la culture doit servir au plus grand nombre. » Joignant le geste à la parole, Valérie Amoreau, comédienne et metteur en scène, a abandonné il y a quatre ans les lumières de la ville et de la scène parisienne pour transmettre son amour des textes et des planches - qu'elle a goûté du cours Simon à la Faculté des arts de Montréal - aux jeunes qu'elle fait monter sur scène dans les salles de fêtes rurales. « Là où il y a peu de spectacles et là où les gens ont peu de chance d'assister à une représentation théâtrale », explique-t-elle.
Le spectacle donné en fin de saison par la progéniture qu'elle encadre, en compagnie de Valérie Domengie et d'une poignée de bénévoles, n'a pourtant rien d'une kermesse ou d'un spectacle de fin d'année scolaire. C'est du théâtre. En culottes courtes, certes, mais du théâtre, pour lequel on paie sa place (3 euros). Car les gamins propulsés sous les feux de la rampe sont mis en condition d'offrir une prestation digne d'une compagnie professionnelle. Avec repas des comédiens avant le lever de rideau, sono, éclairages (1,5 tonne de matériel, une trentaine de projecteurs) et salut des artistes au public à la clé.
Une heure magique qui est l'aboutissement de toute une année d'efforts. Pour penser et écrire le scénario, imaginer les décors, travailler la mise en scène. L'équipe du festival a axé cette 3e édition de La Route des drôles, sur le thème de « Mon jardin, mon chemin ».
« Le meilleur d'eux-mêmes »
« Ils vous feront découvrir cette année le chemin qui les mène à leur jardin intérieur. Avec leur binette et leur râteau, ils ont débroussaillé et élagué, arraché et arrosé, cherché, hésité, douté, jusqu'à donner le meilleur d'eux-mêmes. Tout est sensation et émotion. Tout est riche et tellement profond », s'enthousiasme Valérie Amoreau. Les 11 représentations d'inspiration végétale qui seront données à Nérigean, Branne, Libourne, et Saint-Quentin-de-Baron (lire ci-dessous), ont bien évidemment pour but d'éduquer et de sensibiliser le jeune public au théâtre, en y associant les parents. D'offrir ainsi aux gamins une alternative culturelle aux pratiques sportives, qui sont en général plus faciles à mettre en œuvre en milieu rural.
Le projet théâtral a toutefois l'avantage d'impliquer tous les jeunes, quels que soient leurs origines sociales ou leur handicap. C'est si vrai que les enfants handicapés de l'IME de Saint-Émilion proposeront leur propre création, au terme d'un travail colossal accompli avec les éducateurs.
Cette année enfin, le festival bénéficiera d'un spectacle professionnel (« Autopsie de petits crimes innocents ») qui sera proposé aux mêmes conditions que les spectacles d'enfants.
Parce qu'il n'y a pas de grand ou de petit théâtre et que l'art doit rester un spectacle accessible à tous.
http://www.sudouest.fr/2010/06/09/un-chemin-parseme-d-etoiles-112471-2966.php Un chemin parsemé d'étoiles
Les enfants font le spectacle. photo dr
La Route des drôles a poursuivi son chemin la semaine dernière sur la commune de Branne. C'est dans la salle Jean-Teyssandier, spécialement transformée pour l'occasion en véritable théâtre avec l'installation de gradins, que le public nombreux s'est déplacé pour se laisser transporter dans des mondes plus insolites les uns que les autres autour du thème, « Mon jardin, mon chemin ».
Un monde sans arbre, sans jardin, sans potager, sans mémoire, avec Résistance jardin, le jeudi 3 juin, représentée avec brio par les élèves de CM1 CM2 de l'école municipale de Grézillac. Le vendredi 4 juin, les spectateurs ont pu découvrir un jardin au travers de plusieurs époques, de 1962 à nos jours. Les familles Poireau, Marguerite, Orchidée et Bleuet ont traversé les époques avec leur petite vie de tous les jours pleine d'émotions et de tendresse. Enfin, Sept a proposé une drôle de balade au milieu des sept « péchés » capitaux. À la clef, des éclats de rire, de la bonne humeur et du plaisir à jouer et à regarder, palpables dans la salle. Un grand bravo, donc, à ces adolescents de l'Aspen de Nérigean et ceux de Art'Piste de Sainte-Terre.
La Route des drôles ne serait plus tout à fait la même sans son escale à Libourne. Hier soir, la classe de Natalia Da Silva a offert un voyage extraordinaire dans un jardin où poussent les règles et exceptions de la langue française. Il y a fort à parier que cette équipe de CE2 de l'école du centre possède plus que tout autre le plaisir du maniement du français.
À ne surtout pas rater cette année, le monologue professionnel « AutoPsy de petits crimes innocents » qui sera présenté demain à Saint-Quentin-de-Baron. En soutien au festival, la comédienne Juliette Stevez a accepté de venir donner une représentation aux conditions habituelles de la Route des drôles (3 euros l'entrée).
Les spectacles ont lieu à 20 heures. Renseignements : http://laroutedesdroles.wifeo.com et 06 75 21 61 57.
La quatrième édition de La Route des drôles, prévue initialement en juin, prend exceptionnellement ses quartiers d'hiver jusqu'à dimanche à Cabara, Blésignac et Nérigean.
La Route des drôles met les enfants et les adolescents sur les planches depuis quatre ans. Photos V. D.
La Route des drôles : 4e édition. C'est à partir d'aujourd'hui et jusqu'à dimanche. Qu'on se le dise. Enfants et adolescents monteront sur les planches de Cabara, Blésignac et Nérigean.
Que les habitués et aficionados se rassurent, le festival de théâtre d'enfants La Route des drôles aura bien lieu cette année.
En effet, pour des raisons indépendantes de sa volonté, l'équipe du festival avait dû, la mort dans l'âme, reporter les dates prévues au mois de juin sur la fin de l'année… et c'est donc du 9 au 11 décembre que cette 4e édition ouvrira ses portes sur un concentré de spectacles autour du thème « scènes au diapason ».
Sur scène en milieu rural
Une rencontre du théâtre et du son où les notes prennent vie pour nous conter leurs histoires… Une version hivernale exceptionnelle donc puisque l'édition 2012 se déroulera à nouveau sous le soleil printanier (du 11 au 19 mai 2012).
Valérie Amoreau, la directrice du festival, a souhaité de nouveau relever le défi pour que « la pratique du théâtre en milieu rural continue à exister ». « Donner envie de voir et de pratiquer, construire un projet et le voir aboutir, faire rêver… N'est ce pas l'essentiel ? »
Et malgré la morosité ambiante et la défection des pouvoirs publics en matière de culture, l'énergie créatrice et la motivation sont toujours là, les yeux des enfants le soir des représentations constituant la plus belle des récompenses. Et puis, les partenaires de la première heure soutiennent toujours la manifestation (Nérigean, Saint-Quentin-de-Baron) ; de nouvelles communes lui ouvrent leurs salles (Cabara, Blésignac). « Nous avons également été primés par la Fondation de la Caisse d'épargne Aquitaine Poitou-Charentes, ce qui nous a permis d'investir dans du matériel scénique prouvant que notre projet a bien sa place dans le paysage culturel régional ».
Philippe Etchebest en renfort
« Et parce qu'il n'y a pas de grand ou de petit théâtre et que l'art doit rester un spectacle accessible à tous, Philippe Etchebest, chef cuisinier étoilé et médiatisé par sa prestation dans l'émission télévisée « Cauchemar en cuisine », a accepté de prendre en charge la présidence de l'association La Route des drôles pour porter haut et loin notre volonté d'exister et de poursuivre le travail commencé il y a cinq ans », précise Valérie Amoreau.
Tout est donc finalisé pour permettre à ces comédiens en herbe de monter sur les planches et de jouer dans des conditions optimales dignes de véritables professionnels, avec mise en lumière, sonorisation… Les décors réalisés lors de stages sont prêts à prendre vie, les costumes n'ont plus qu'à être enfilés. Les trois coups peuvent enfin retentir. Que le spectacle commence !
http://www.sudouest.fr/2011/12/14/des-droles-en-cadence-580533-726.php Des drôles en cadence
Durant trois jours, les jeunes comédiens ont donné le meilleur d'eux-mêmes.
Salut final par les enfants d'Art et Expression et d'Art Piste à Cabara.
La 4e édition du festival de théâtre d'enfants La Route des drôles a pris fin à Nérigean, ce dimanche, où, durant trois jours, les comédiens en herbe ont donné le meilleur d'eux-mêmes.
Pari tenu donc pour l'équipe du festival, puisque le plaisir de donner et celui de recevoir étaient bien au rendez-vous. Trois jours de bonheur, d'émotions, de rires et de rencontres. La magie du théâtre a opéré offrant des moments de grâce et de pur génie !
Des styles variés
La thématique proposée autour du son a permis aux enfants de travailler sur l'écoute et la découverte de styles musicaux variés avec, par exemple, un voyage des instruments à travers le temps (de la préhistoire au rap, en passant par le classique, le jazz, le rock, le disco…), offert par les adolescents de Mot à mots (Nérigean). Les enfants d'Art et d'Expression de Saint-Quentin-de-Baron, ont été transformés le temps d'une pièce en notes de musique un peu folles mais tellement sympathiques ! Et le Père Noël lui-même a fait une apparition avec les enfants d'Art Piste…
Mais la soirée du samedi, à Blésignac, restera sans aucun doute dans toutes les mémoires avec, en première partie, les ados de Kaléidoscope qui ont offert un conte inspiré des fables de La Fontaine.
Une mention toute spéciale aux ados d'Art Piste de Sainte-Terre qui ont combattu lors d'un match d'improvisation hilarant, mettant en valeur leur vivacité d'esprit et leur grande qualité de jeu théâtral.
Rendez-vous est donné pour la 5e édi-tion avec pour thème : « Scènes en transposition », du 11 au 19 mai 2012. Renseignements : La Route des drôles 06 81 03 60 38 ou 06 07 60 90 38.
